Le PEPR MoleculArXiv à l’honneur
dans le journal Le Monde
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Le 03 septembre dernier, le journal Le Monde a fait paraître deux articles mettant à l’honneur les équipes de MoleculArXiv, qui parlent de l’avancée de leurs travaux sur le stockage moléculaire de données, thématique à la pointe de l’innovation.
Quel est le contexte de ces travaux ?
C’est celui de la croissance exponentielle de la quantité de données à stocker pour conserver les informations qui constituent la mémoire de l’humanité.
C’est aussi celui de la multiplication excessive des datas centers, gigantesques structures de stockage consommant énormément d’énergie et ayant une emprise au sol immense.
Quel est l’objectif principal des scientifiques ?
C’est de développer une solution alternative aux dispositifs utilisés actuellement pour le stockage de données, principalement des données froides, à l’aide de supports moléculaires, qui soit compacte, pérenne et moins polluante.
Que nous disent les articles du journal Le Monde ?
Le journal Le Monde a interviewé de nombreux acteurs de cette révolution à venir : chercheurs et chercheuses, doctorantes et doctorants, post-doctorantes et post-doctorants. Qu’ils soient chimistes, biologistes ou encore informaticiens, beaucoup sont impliqués dans le programme national de recherche MoleculArXiv.
Entre les verrous à lever et les défis scientifiques à relever, ils parlent de leur travail avec passion et de ce qui les anime au quotidien, ayant en ligne de mire les enjeux environnementaux et les applications potentielles liés au développement de nouvelles solutions de stockage.
[…] c’est surtout la compacité de l’ADN qui intéresse : « L’intégralité des données actuelles pourrait être stockée dans une boîte à chaussures d’ADN », fait valoir M. Rondelez.
Yannick RONDELEZ, Directeur de recherche CNRS, Laboratoire Gulliver (CNRS, Sorbonne Université)
Extrait de l’article intitulé « Les atouts de l’ADN synthétique pour stocker les données numériques » du journal Le Monde.
Ces articles mettent en lumière deux axes de recherche étudiés en parallèle dans le cadre de MoleculArXiv : celui de l’ADN synthétique et celui des polymères numériques.
Insinuer que ces deux « écoles de pensée » sont concurrentes serait raccourci un peu facile. La finalité de stockage est certes la même mais leur coexistence crée un environnement challengeant, qui amène les équipes de recherche à innover sans cesse afin d’améliorer les techniques de synthèse notamment.
Le journal Le Monde met en perspective le discours des chercheurs français avec ceux d’autres chercheurs européens et aussi des industriels de cet écosystème.
Que faut-il retenir ?
- Défis majeurs des équipes =
- accélérer les méthodes de synthèse et optimiser le séquençage (nanopore, spectrométrie)
- coder des données binaires sur des polymères informationnels et maitriser l’enchainement des monomères utilisés pour écrire les données
- développer des codes correcteurs d’erreurs sur mesure pour palier le bruit généré et les dégradations de stockage liés à l’accélération de la synthèse
- construire un démonstrateur basé sur des technologies microfluidiques
- Horizon 2030-2035 = systèmes automatisés et compétitifs avec les technologies actuelles
« Notre objectif est d’aller des preuves de concept bien établies vers la gestion de mégadonnées » annonce-t-il (ndlr Jean François Lutz). Au programme : développer de nouvelles approches de synthèse, accélérer et paralléliser l’écriture et la lecture, et concevoir des supports de stockage bien réels.
Jean-François LUTZ, directeur de recherche CNRS, ISIS (CNRS, Université de Strasbourg)
Extrait de l’article intitulé « Stockage des données numériques : les futurs data centers seront à l’échelle moléculaire » du journal Le Monde.
Pour aller plus loin
Liens vers les articles du journal Le Monde :
📰 Les atouts de l’ADN synthétique pour stocker les données numériques (lemonde.fr)
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